Les Métiers du Service à la personne

Autonomie & Dépendance

L’auxiliaire de vie permet aux personnes dépendantes de rester à leur domicile grâce à un accompagnement quotidien :

  • Préparation des repas
  • Promenade, lecture, discussion
  • Lien avec d'autres intervenants
  • Aide à la toilette, au lever et au coucher
  • Transfert et déplacements
  • Suivi de la prise des médicaments

Emilie DOVIN a participé en 2021 pour la 1ère fois aux Trophées des Services à la Personne Normands et est arrivée 2ème de la catégorie « Assistante de Vie »

Emilie Dovin a participé en 2021 pour la 1ère fois aux « Trophées des Services à la Personne Normands » et est arrivée 2ème de la catégorie « Assistante de Vie ». Elle en est contente et pas qu’à titre personnel mais « surtout pour mon service ». Après avoir remporté ce prix, le CCAS dans lequel elle intervient a réalisé une affiche qui a été remis aux bénéficiaires. Cette reconnaissance lors des Trophées des Services à la Personne Normands « a mis le service en ébullition ». « Les gens continuent d’en parler » ! Et lorsque c’est Emilie qui intervient auprès des bénéficiaires, certains disent « c’est la promue ! ».

Depuis ces 19 ans, Emilie DOVIN est Assistante de Vie. Au départ, « on m’a proposé de travailler 2 mois et ça fait plus de 10 ans que je suis au CCAS ». Diplômée d’un BEP Sanitaire et Social, son 1er stage, elle l’a réalisé à 16 ans dans une Maison de retraite et très rapidement « les profs ont remarqué qu’avec mon profil, je pouvais poursuivre mon cursus auprès des séniors ». De cette formation, Emilie Dovin se souvient que la technicité de la toilette « s’est faite naturellement en respectant l’intimité et la pudeur des gens qui bénéficient de ce soin. » Au sein du CCAS, Emilie Dovin a réalisé une VAE ADV* afin d’approfondir ces compétences.

*ADV : Assistante de vie

Intervenant chaque jour au sein d’un CCAS, Emilie Dovin « n’a pas de quotidien type dans mon métier puisqu’on ne sait pas ce qu’il va se passer dans la journée. »

Elle intervient auprès des bénéficiaires pour les accompagner au lever, les aider à faire leur toilette ainsi que leur repas et aussi au coucher.

Elle est « référente formation » et met en place des « tuto » ou des « fiches pratiques » afin d’harmoniser les pratiques, les techniques du métier ainsi que l’utilisation des matériels. « Avec l’appui d’autres professionnels, on met en place ces fiches ou ces tutos que l’on peut retrouver dans des classeurs à disposition des autres Assistantes de Vie. Cela permet d’échanger et de se soutenir. »

Emilie Dovin intervient auprès de bénéficiaires qui ont pour les plus jeunes une cinquantaine d’années et parfois même auprès de centenaires. « Nous avons aussi des personnes plus jeune, comme un adolescent qui sortait d’hospitalisation »

« Le métier d’Assistante de vie est catégorisé, parfois même on m’appelle « La Bonne ». »

Depuis la COVID, l’image du métier a cependant changé, « même s’il y encore du travail à faire, nous sommes plus reconnus. Le monde s’est arrêté durant la pandémie et nous on a toujours été là ! ».

Le métier d’Assistante de Vie c’est « la 1ère personne qui est là le matin dès que la personne se réveille. »

Emilie Dovin connait toutes les habitudes de ces bénéficiaires : « leur goûts pour leur préparer le petit-déjeuner parfait, la cuisson de leur steak, l’eau de Cologne qu’on passe dans le dos mais que l’été. On leur apporte un petit truc en plus. »

Elle fait « bien plus que l’aide au ménage » Elle est un « maillon essentiel » et fait un « job humain »

« Nous avons la chance d'avoir une hiérarchie qui nous valorise, qui fait en sorte que notre métier soit reconnu. Déjà en nous faisant participer à ce genre d'événement que sont les Trophées SAP et de nous faire confiance pour la représenter. Les conditions de travail font de nous de bons agents et une super équipe, et l'écoute et la bienveillance sont fortement appréciables. »

« Je leur apporte un sourire, une présence et même un rendez-vous. » Emilie Dovin et ses collègues savent que leurs bénéficiaires les attendent chaque jour. « On les écoute, on est là pour eux, on a une vraie présence ». Parfois même, elle organise des « rencontres » entre résidents « autonomes » afin qu’ils puissent « se rencontrer pour créer un lien ».

Intendance de maison

L’intendante de maison prend en charge l’entretien d’une maison avec une autonomie variable selon les besoins et les compétences :

  • Entretien des sols et des pièces d’eau
  • Ménage pièces de vie et entretien des meubles
  • Repassage
  • Lavage du linge
  • Rangement des pièces et de la vaisselle
  • Changer les lits
  • Préparation des repas
  • Faire des courses
  • Travaux annexes (ramassage courrier, entretien des plantes, …)

2ème prix Catégorie Aide-Ménagère

Catherine Fouchaux-Coupigny a participé en 2021 pour la 1ère fois aux Trophées des Services à la Personne Normands et est arrivée 2ème de la catégorie « Aide Ménagère ».

Cette 1ère participation a été un « véritable challenge, avec un coup d’adrénaline qui m’a permis de prendre confiance en moi et en mes capacités professionnelles »

Depuis 27 ans, elle est aide-ménagère, même si c’est par hasard qu’elle a découvert ce métier. « La maman d’une amie faisait ce métier et elle m’a proposé de faire des remplacements durant l’été. A l’époque je n’avais pas d’emploi, alors je me suis dit « Pourquoi pas ». J’avais travaillé dans différents domaines : la vente, la mécanique automobile… je savais m’adapter. Et ça a été une réelle révélation ! Je me souviens que j’avais déjà une affection particulière pour nos ainés, lorsque j’étais au Collège j’allais une fois par semaine rendre visite au Club du 3ème âge de mon quartier. »

Avec optimisme, elle confirme adorer son métier : « Je suis épanouie dans mon travail. Je me projette et je me dis que j’aimerai que plus tard on prenne soin de moi et c’est ce que j’essaie de faire dans mon métier d’aide-ménagère. »

Une journée rythmée qui commence « le matin de 8h à 11h, je réalise les soins à la personne (toilette lavabo ou douche) ainsi que des soins du corps ou des soins qu’on appelle « bien-être ». J’aime prendre soin de moi et donc des autres aussi, j’aime bien faire des manucures, des shampoings, des brunshing. »

Arrive la fin de matinée où elle « prépare les repas, les donnent aussi, j’aide mes bénéficiaires dans leurs démarches administratives ou je les accompagne dans leurs courses.

L’après-midi, je m’occupe de l’entretien du logement. Je les accompagne à leur rendez-vous médicaux par exemple et je réalise aussi des animations à domicile ou des soins « bien-être ». »

En fin d’après-midi, elle apporte les soins du soir, c’est-à-dire « la mise en tenue de nuit, la toilette intime, je les aide dans le dîner ainsi que dans la surveillance de la prise de médicaments. »

Ces bénéficiaires ont entre 12 à 101 ans et elle accompagne même une femme de 105 ans ! « 50% de femmes et 50% d’hommes avec parfois la ré-adaptation au domicile, les situations de handicap pour certains bénéficiaires. »

« Femme de ménage » ça me dérange encore…

Depuis la crise sanitaire, l’image a évolué, pour certaines famille nous avons été le relais avec leurs parents puisqu’ils ne pouvaient pas les voir. Nous sommes vraiment nécessaires pour les familles et même pour les bénéficiaires. On apporte bien plus qu’il y a quelques années, il n’y a pas que l’entretien du logement, on les accompagne et on les conseille. L’aide à domicile est vraiment de l’accompagnement au quotidien.

Les aide-ménagères permettent aux bénéficiaires le maintien à leur domicile, « on permet aux bénéficiaires de rester chez eux avec leur environnement, leurs souvenirs. Nous sommes l’aide quotidienne dans leurs actes de la vie. Et on apporte bien plus, comme la qualité des services avec des soins de bien-être et aussi on leur apporte des solutions parfois. »

Garde d'enfants

Le métier de garde d’enfants en structure de services à la personne consiste à garder des enfants au domicile des familles. On distingue :

La garde d'enfants périscolaire(6h à 20h par semaine)

La majorité des emplois de garde d’enfants en structure de services à la personne sont des postes de garde périscolaire. Le salarié aussure les trajets école-domicile avec les enfants. Mais aussi la garde des enfants (de 0 à 12 ans) au domicile de la famille, la surveillance des devoirs, la préparation des repas, l’accompagnement aux activités. Horaires selon vos disponibilités. Le plus souvent à partir de 16h30 les lundis, mardis, jeudis et/ou vendredis. Pour certains postes, journée partielle ou complète le mercredi. Ces postes, en CDI généralement, sont calqués sur le rythme de l’année scolaire. (septembre / début juillet)

La garde d'enfants à temps partiel ou temps plein (20h à 35h par semaine)

Il s’agit de postes de garde d’enfant au domicile de la famille, soit en complément d’un autre mode de garde (par exemple 2 jours par semaine en complément crèche), soit en garde à temps complet. Ces postes sont plus rares

Prix : 1ère catégorie Garde d’Enfants

Lauréate du 1er prix de la catégorie « Garde d’enfants », Marie-Laurence CREN accompagne depuis plus de 10 ans les familles et leurs enfants.

Sa 1ère participation aux Trophées des Services à la Personne Normands l’année passée, le fût aussi pour son agence et qu’elle récompense de décrocher la 1ère place ! « C’est un vrai plaisir d’avoir gagné, pour moi comme pour l’agence. C’est aussi une belle revalorisation du travail et un plus à mettre sur un CV. Ainsi qu’une mise en avant de la profession et des familles accompagnées. »

Depuis 30 ans, elle accompagne les familles précédemment en garderie et depuis 11 années en agence et « espère continuer ce métier jusqu’à ma retraite. J’aime le travail à domicile et surtout auprès des enfants. »

Les enfants qu’elle garde sont issus de « famille de soignants ou de parents à la direction d’entreprises « avec des horaires atypiques » Les enfants ont entre 2 mois à 12 ans ».

La journée débute auprès des enfants dès 7h afin de les « faire déjeuner, les habiller, les amener à l’école et leur faire faire des activités ».

Avec parfois, des gardes toute la journée « comme le mercredi par exemple, là j’organise de nombreuses activités avec les enfants : en intérieur comme de la cuisine, la confection de gâteaux, de la peinture ou en extérieur comme du jardinage ou du bricolage ».

En fin de journée, Marie-Laurence, peut aller selon les besoins des parents, aller chercher les enfants à la crèche, à l’école ou les accompagner aux activités extra-scolaires, « et puis vient l’heure de faire les devoirs ».

Vue comme « nounou à domicile » ou comme « grand-mère », Marie-Laurence est parfois même une « mamie de remplacement »

Au départ, « on peut avoir des a priori et puis ensuite les parents ont plus confiance puisqu’on ne fait pas que de garder leurs enfants, on apporte des conseils, nous sommes à leur écoute. »

« On répond à un besoin au départ et ensuite avec le temps on suit l’enfant dans les étapes de sa vie, un lien se créé. Un lien entre la famille, le.les enfants et puis nous. »

A l’écoute des parents et des enfants, Marie-Laurence a développé au fil des années en tant que Garde d’enfants, un véritable sens de l’adaptation.

« On va s’adapter aux enfants, s’ils sont très actifs ou plus calme, on va leur proposer des activités différentes. Et puis on apporte plus qu’un service, on écoute, on conseille, les parents comme les enfants. J’aime bien le domicile car les enfants ont leurs repères, leur doudou, leur environnement, même si cela demande de notre part en tant que Garde d’enfant de la vigilance pour éviter le moindre risque. On pense à tout, on vérifie tout et on l’indique aussi aux parents. »

Responsable de secteur

Le rôle des responsables de secteur est primordial dans une agence de services à la personne.

Forcément polyvalent, le responsable de secteur est le chef d’orchestre qui va s’assurer que les prestations se déroulent conformément aux besoins du bénéficiaire, aux contraintes de l’aidant, aux directives de l’agence. En plus de ces fonctions de coordination de planning, il assure le suivi de la satisfaction des clients…. et des salariés ! Dans certaines agences, le responsable de secteur peut avoir en charge le recrutement des intervenants, voire même des fonctions commerciales (devis, contrats etc…)

Coup de cœur du jury 2021

Prix : Coup de cœur du Jury 2021

Guillaume Audra a remporté le « Coup de cœur du Jury » à la 2nde édition des Trophées des Services à la personne Normands en 2021, l’occasion d’en découvrir un peu plus sur son métier d’assistant de vie aux familles (ADVF).

Surpris par cette récompense, il a ressenti « beaucoup de reconnaissance puisque depuis 10 ans je suis au service des autres en tant d’assistant de vie aux familles. »

Même si « à la base ce n’était pas une vocation », il avait besoin de « contact avec les autres, de contacts authentiques que d’autres métiers ne proposent pas. »

« J’ai suivi une formation en AFPHA à Saint-Pierre du Rouvray afin de changer de voie professionnelle et par le biais de rencontre je suis devenu assistant de vie aux familles. Je suis nomade et j’aime avoir une certaine autonomie ».

Assistant de vie aux familles, un métier qui lui correspond !

« J’accompagne aussi bien des personnes dépendantes suite à un accident, un problème de santé ou en situation de handicap, ainsi que des bénéficiaires approchant des 100 ans. »

Il n’y a que peu de « creux » dans sa journée type.

« Le matin, j’aide aux « transferts » : se lever, s’habiller, préparer le petit-déjeuner, faire des courses, ainsi qu’à la manipulation de matériels pour les personnes en situation de handicap et parfois même je transporte les bénéficiaires sur un rendez-vous médical par exemple. Mes temps de prestation sont d’environ ½ journée, j’ai entre 3 à 4 bénéficiaires par jour, pas plus. Sur le temps du midi, j’aide à la préparation du repas.

Et l’après-midi, je peux faire des sorties ainsi que certaines tâches ménagères qui sont demandées par les bénéficiaires. Enfin, en soirée, j’aide à la préparation du dîner et certains au coucher.

Je suis présent, je suis un interlocuteur qui permet d’entretenir le lien social, parfois même avec des personnes isolées et sans famille. J’entretiens de vraies relations avec mes bénéficiaires. »

Peu valorisée, le métier d’assistant de vie aux familles est un « travail que peu de personnes veulent faire. Le secteur, comme dans d’autres dans le milieu médical par exemple, a du mal à recruter.

On ne met pas assez en avant le savoir-être ni les compétences. Ce métier relève de l’autonomie que l’on a soit même. L’image n’est parfois pas très positive alors que l’on mérite de nous mettre sous les projecteurs et ce que font les « Trophées des Services à la Personne Normands organisés par le Club SAP Normandie !

Nous travaillons un peu dans l’ombre, alors que nous sommes utiles à la société et que nous avons tous besoin de ces métiers, plus ou moins rapidement, dans nos vies.

Lorsque l’on rentre chez soi à la fin de la journée et qu’on sait qu’on a fait du bien aux autres, c’est le plus beau ! On aide parfois même certains bénéficiaires à donner du sens à leur vie. »

Une présence !

De nature optimiste, Guillaume s’évertue à « donner du rire, de la joie, de la bonne humeur au maximum. Parfois même un petit grain de folie pour que les gens se sentent concernés et entre dans la danse. On côtoie la peine, la douleur physique comme morale, donc j’essaie de les stimuler, de les faire rebondir. » Et ça lui fait du bien, « c’est naturel, faire du bien aux autres c’est aussi se faire du bien ! »